quinta-feira, 10 de abril de 2014

Le ralentissement de l'économie du Brésil en trois graphiques
























Le ralentissement de l'économie du Brésil en 3graphiques

Le Monde.fr |  • Mis à jour le  |Par 

(http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/03/26/bresil-l-inquietant-ralentissement-de-l-economie-en-trois-graphiques_4389936_4355770.html)

Une économie en petite forme pour un pays qui accueillira le Mondial de football cet été. C'est ce que pourrait laisser penser la dégradation d'un cran (de BBB à BBB­-, c'est-à-dire à un cheveu de la catégorie « spéculative » désignant les investissements risqués) de la note du Brésil par Standard & Poor's (S&P).

Cette sanction de l'agence de notation est la conséquence de deux fautes du géant sud-américain : un dérapage budgétaire et une croissance faible qui réduit les marges de manœuvre du gouvernement face à d'éventuels chocs extérieurs.
Une croissance molle
Standard & Poor's prévoit une progression du produit intérieur brut (PIB) brésilien de seulement 1,8 % en 2014, et pense que le pays connaîtra une croissance faible pendant plusieurs années.

Croissance de l'économie brésilienne comparée trimestre par trimestre (T/T) et par rapport au même trimestre de l'année précédente (GA, glissement annuel)
Croissance de l'économie brésilienne comparée trimestre par trimestre (T/T) et par rapport au même trimestre de l'année précédente (GA, glissement annuel) | Natixis
« De nombreux indicateurs d'activité laissent envisager une croissance morose en ce début d'année. La production industrielle s'est contractée, tandis que les ventes de détail et l'indice de l'activité économique ont décéléré », jugent les analystes de Natixis dans une note récente.
Une inflation pénalisante
La banque centrale brésilienne a réagi mardi 25 mars en affirmant que le pays allait répondre de façon « robuste » aux défis internationaux. « Cette réponse allie austérité dans la conduite de la politique macroéconomique et flexibilité du change », affirme-t-elle.
Une hausse des taux directeurs (qui indiquent le coût du crédit dans le pays) est déjà anticipée par les marchés, décision qui permettra de lutter aussi contre l'inflation qui pénalise le pouvoir d'achat des Brésiliens : plus les banques prêtent, plus l'inflation augmente. A l'inverse, des taux plus élevés découragent l'emprunt et limitent l'inflation.
Certes, la hausse des prix s'est limitée à 5,6 % en janvier (par rapport à janvier 2013). Mais « l'affaiblissement du réal, la hausse des prix des logements et de l'énergie, un marché du travail tendu avec un taux de chômage à 4,8 % et la Coupe du monde de football devraient exacerber les tensions inflationnistes », ajoutent les analystes de Natixis.
Evolution de l'inflation brésilienne (Indice nacional de preços ao consumidor amplo, IPCA)
Evolution de l'inflation brésilienne (Indice nacional de preços ao consumidor amplo, IPCA) | Natixis
« La hausse des taux devrait en outre peser sur la demande intérieure », précisent-ils. Ce qui, en retour, affaiblira le rebond de la croissance, car elle limitera les dépenses et les investissements (en augmentant le « coût » de l'argent). Or, le Brésil et ses 200 millions d'habitants, dont une importante classe moyenne, a basé une partie de sa croissance sur la consommation interne.

Un budget taclé

Le gouvernement a annoncé en février un programme d'économies volontariste, représentant environ 19 milliards d'euros, économies concentrées notamment sur les dépenses discrétionnaires du Congrès, croient savoir les analystes de Natixis.
« Si cette mesure va dans la bonne direction, elle démontre que le gouvernement agit sous la pression des agences de notation, plus qu'elle ne marque une véritable inflexion en matière de politique économique », avancent-ils.
Le gouvernement peut ainsi annoncer un objectif d'excédent primaire (c'est-à-dire plus de recettes que de dépenses) de 1,6 % du PIB en 2014, un objectif « optimiste au regard de l'hypothèse de croissance sur laquelle il repose (2,6 %) », pointent les économistes.

Evolution du solde primaire (situation budgétaire hors intérêts de la dette) et du solde budgétaire nominal (en intégrant les intérêts de la dette)
Evolution du solde primaire (situation budgétaire hors intérêts de la dette) et du solde budgétaire nominal (en intégrant les intérêts de la dette) | Natixis

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